Dans les activités scolaires
Nous sommes loin d’être égaux devant certains exercices qui font partie des fondamentaux des apprentissages scolaires.
Et cela est en grande partie du à notre schéma de latéralité.
Prenons l’exemple de la dictée pour comprendre comment s’organise le cerveau :
La dictée sollicite essentiellement l’hémisphère gauche qui recèle les centres qui régissent le langage (hormis de très rares exceptions)
C’est là que se trouve la capacité à entendre les mots (aire auditive), à les reconnaitre (aire visuelle), à analyser les lettres qui les constituent, à construire les gestes qui permettent de les écrire (aire associative) . C’est également là que se situe la commande de la main droite pour écrire (aire motrice).
Au contraire l’hémisphère droit n’est pas très sollicité lors d’une dictée car il entend le mot comme une musique, régit la vision d’un mot comme une image, appréhende son sens dans son contexte ainsi que la charge affective qui lui est lié, et fait le lien avec d’autres mots et d’autres concepts qui lui ressemblent
3) Les voies nerveuses relient le coté droit du corps à cet hémisphère gauche.
Être droitier c’est entendre, voir et écrire directement sous la commande de cet hémisphère gauche.
La dictée du droitier
La dictée du gaucher
La dictée du gaucher contrarié
Le gaucher contrarié ou la gauchère contrariée sont confrontés à plusieurs défis :
- la perte de temps pour faire transiter les informations d’un coté à l’autre
- la possible perte d’information lors de ce passage d’un coté à l’autre
- la tentation de voir le mot comme un dessin, et donc de ne pas en analyser finement l’orthographe
- l’inversion possible des lettre (b et d, p et q) et l’inversion des mots
- le risque d’une graphie inversée…
Conclusion :
Le droitier en principe s’en sortira toujours en dictée s’il reste un tant soit peu concentré.
Pour un gaucher, cet exercice est difficile.
Des apprentissages sereins et au rythme de l’enfant favorisent la maitrise de l’art de la dictée.
Un enfant à qui l’on explique son schéma de latéralité ne se décourage pas, il sait que certaines difficultés sont normales selon son âge et que s’il s’exerce il y arrivera forcément.
Dans les apprentissages sportifs
Parmi les activités sportives, certaines posent problèmes à des enfants jugés maladroits.
On parle alors de dyspraxie (du grec praxis qui signifie action)
Plusieurs schéma de latéralité peuvent en être la cause : schéma confus, schéma mixte moteur, schéma alterné…
Voyons ici l’exemple de l’enfant mixte oeil/main dans les jeux de ballon
Au moment ou le sujet voit le ballon arriver, c’est la bras opposé à l’œil qui réagit. Il existe donc un décalage entre la vue et l’action, qui empêche d’attraper la balle avec précision.
Si l’enfant est confronté très tôt à des réceptions de balles qu’il n’arrive pas à maitriser, il rentre en stress, devint de moins en moins habile, se fait rejeter par les autres enfants et fini par détester les sports collectifs.
Au contraire s’il est au courant de sa particularité, il va pouvoir s’entrainer et dépasser la difficulté. Auquel cas il pourra aimer les sports collectifs.
S’il est gaucher moteur, il est possible qu’il développe des talents d’habileté extraordinaires alors même qu’il aurait pu être voué rester dyspraxique !
Dans les activités culturelles
Les activités de loisir culturels sont généralement choisies en fonction d’aptitudes préexistantes.
Pourtant elles peuvent parfois être contrariées par certains troubles des apprentissages.
Un enfant qui chante faux, qui n’arrive pas à mémoriser des paroles de chansons, qui ne peut danser en rythme, qui est malhabile à tenir un pinceau doit-il pour autant abandonner ?
L’analyse du schéma de latéralité est d’une aide précieuse pour savoir l’orienter et l’aider à persévérer.