Les professions concernées

  • Les professeurs des écoles et du secondaire
  • Les élèves
  • Les parents d’élèves
  • Les professeurs de musique, de théâtre, de danse et d’art plastique
  • Les éducateurs sportifs
  • Les orthophonistes
  • Les orthopédagogues
  • Les orthoptistes
  • Les psychologues et neuropsychologues
  • Les psychothérapeutes
  • Les sychomotricien(ne)
  • Autres professionnels de la remédiation

Les professeurs des écoles et du secondaire

C’est un groupe d’enseignantes du primaire qui m’a demandé pour une première fois de leur transmettre mes connaissances sur le schéma de latéralité après avoir vu des résultats sur ceux de leurs élèves qui m’avaient consulté.
Je leur dois d’avoir trouvé la motivation à faire sortir ce travail de mon cabinet. Qu’elles soit ici chaudement remerciées.
Leurs questions étaient nombreuses :

  • Comment comprendre une dyslexie, une dysgraphie, un trouble de l’attention ?
  • Comment être sûr ne ne pas passer à coté d’un haut potentiel, d’une hypersensibilité ?
  • Pourquoi certains enfants ont une mémoire plutôt auditive, visuelle, ou kinesthésique ?
  • Comment savoir si une dyslexie et une dyspraxie peuvent être liés ?
  • Comment agir avec justesse et efficacité avant que les troubles ne s’installent ?
  • Sur quelle base dialoguer avec les parents d’élèves lorsqu’eux même ont connu des difficultés d’apprentissages ?

La prise en compte de schéma de latéralité d’un élève permet d’anticiper des difficultés d’apprentissages, de tirer parti de certains talents innés et de mettre en place des stratégies de réussite scolaire adaptées à chacun.
Pour le dire autrement, les enseignants formés aux bases du schéma de latéralité ont plus de chances de pouvoir aider tous leurs élèves à donner le meilleur d’eux même.

Les élèves

N’oublions pas les principaux intéressés !
S’il n’est pas question de transformer les élèves en spécialistes des latéralité, combien de fois ai-je vu le regard d’un enfant s’allumer lorsque je lui expliquais comment marche son cerveau, comme l’oreille droite n’entend pas comme l’oreille gauche, comment un schéma de latéralité complexe fait penser différemment.
Cette démarche marque un véritable changement dans leur vie.
Les enfants adorent tester eux-même leur schéma de latéralité. Connaitre les bases de l’interprétation du schéma de latéralité, c’est leur offrir un élément de connaissance de soi qui les accompagne tout au long de leur scolarité et de leur existence.

« Quand j’ai compris que j’avais du mal à retenir ce que je lisais avec mon œil directeur qui est le gauche, j’ai fait l’effort d’apprendre mes leçons en lisant à voix haute, et ça marche ! Je sais aussi que parce que ma main droite pour écrire ce n’est pas ma vraie main, il faut que je m’applique pour que ce soit joli, mais c’est pas grave la maitresse me laisse le temps »

Témoignage de Laura après avoir intégré son schéma de latéralité complexe

Les parents d’élèves

Les parents d’élèves sont avant tout… des parents. Quelle joie pour eux de recevoir des clés de compréhension de leur enfant !
Et comme l’hérédité joue pleinement dans le schéma de latéralité, ils arrive bien souvent qu’ils se reconnaissent dans les difficultés ou particularités de leur enfant. C’est parfois l’occasion de revisiter leur passé scolaire et de le voir sous un nouveau jour.

On m’a expliqué que si mon fils ne répondait pas si on ne l’appelle pas plusieurs fois de suite, cela venait de son oreille gauche dominante qui ne décrypte pas bien la parole. J’avais moi-même souffert dans mon enfance que l’on me punisse parce que j’étais « trop dans la lune », que j’étais « de mauvaise volonté » alors que je faisais de mon mieux. Et en effet moi aussi je suis « oreille gauche » !
Alors maintenant je sais que parfois je dois calmement répéter les consignes, et je sens aussi que je retrouve un peu de confiance en moi.

Mélanie, maman d’un petit garçon en classe de CM1


Les professeurs de musique, de théâtre, de danse et d’art plastique

Ceux-ci se heurtent aux mêmes difficultés que les professeurs des écoles et aux enseignants sportifs pour accompagner leurs élèves, mais ils sont souvent déjà sensibilisés à des questions de latéralité et tout au moins de rééducation psychomotrice et psycho-émotionnelle à travers leur discipline.
Citons par exemple

  • En dessin : le succès du livre « apprendre à dessiner avec le cerveau droit »
  • En chant : Psychophonie, technique Souffle et Voix
  • En théâtre : techniques d’expression corporelle.
  • En art plastique : art-thérapie
  • En formation musicale : méthode Mélodys pour accueillir et aussi améliorer les troubles »dys »
  • En danse : pratiques de mouvements alternés droite gauche, expression corporelle…

    Etant musicien, il m’est arrivé par moment d’enseigner la musique. Pourtant dans mon enfance j’étais totalement perdu en solfège du fait de ma dyspraxie, mais heureusement que l’on ne m’a pas pénalisé pour cela. Et j’aurais tout de même bien aimé que l’on m’explique pourquoi !
    Il est clair aujourd’hui pour moi que ce n’est absolument pas un hasard si beaucoup de pratiquants de ces disciplines possèdent un schéma de latéralité pour le moins original.
    La connaissance du schéma de latéralité est un vrai plus pour valoriser et potentialiser toutes les pratiques artistiques.

Les éducateurs sportifs

C’est un fait, nous ne sommes pas tous doués des même habiletés.
Pour avoir pratiqué un métier d’éducateur sportif, je sais combien il peut être frustrant de ne pas comprendre le fonctionnement d’un l’élève.
Et pour avoir été moi-même dyspraxique, je sais combien comme il est bon de recevoir des encouragement et des conseils qui prennent en compte les difficultés psychomotrices.
Le schéma de latéralité est l’outil idéal pour comprendre les troubles perceptifs et moteurs les plus courants, et surtout pour donner des consignes vraiment performantes à chacun.
Étant donné que les activités sportives sont au premier rang des pratiques qui peuvent reconnecter les hémisphères cérébraux et véritablement soigner les troubles de la latéralisation, je pense que la connaissance de la théorie de la latéralité est un incontournable pour les enseignants sportifs.

« Au tir à l’arc, je ne comprenais pas pourquoi une petite fille prenait l’arc une fois dans un sens, une fois dans l’autre, et ne fermait pas un œil pour viser. Son père m’a expliqué qu’elle était mi droitière et mi gauchère, et qu’il lui était tout simplement impossible de fermer un seul œil. Nous avons déterminé qu’elle était son œil directeur de loin, et ensuite tout s’est bien passé »

Une animatrice sur un stand de tir à l’arc.

Certains aspects du schéma de latéralité sont d’un usage courant pour ces professionnels.
Mais en connaitre la totalité est un vrai plus.

Les orthophonistes

Ils (elles) sont aux fait des spécificités des centres du langage et des questions d’écriture contrariées. Lorsque j’ai présenté le schéma de latéralité en conférence j’ai constaté leur intérêt pour cet outil rapide et pratique d’évaluation des capacités de leurs jeunes patients. Ils et elles apprécient de pouvoir cerner l’origine des troubles de apprentissages (visuels, phonologiques, praxiques ) s’en emparent pour choisir les meilleurs formules d’accompagnement des enfants et valoriser leur potentiel.

Les orthopédagogues

Les praticiens de cette profession encore peu connue en France s’appuient sur leur connaissances des processus cognitifs différentiée selon les hémisphères cérébraux pour adapter les stratégies d’apprentissage (par exemple méthodes de mémorisation auditive, visuelle, ou kinesthésique, techniques de gestion mentale).

Les orthoptistes

Ils adaptent leur pratique en fonction de l’œil dominant et de ses capacités, et d’autres particularités comme la dominance alternée, ou le changement d’œil directeur de près ou de loin.
Pour ces praticiens, l’apport de la théorie du schéma de latéralité se situe dans sa capacité à aborder le patient dans sa globalité, de mettre place des exercices finement ciblés et de façon transversale vis à vis des autres aidants.

Psychologues et neuropsychologues

Ces professionnels sont au fait des dernières recherches qui confirment que le cerveau est plus latéralisé encore que ce que l’on pensait. Ils sont conscients des possibilités de réhabilitation de certaines fonctions cérébrales grâce à la plasticité cérébrale.
Ils sont sensibilisés à certaines questions de latéralité. Simple à intégrer dans les tests qu’ils pratiquent déjà , l’analyse du schéma de latéralité leur offre une vision plus large de ce qui se passe dans le cerveau de l’enfant.
Un aspect particulièrement important est le fait que le schéma de latéralité ouvre à l’interprétation des test WISC et WAIS hétérogènes et à un accompagnement pertinent des sujets au schéma complexe.

Psychothérapeutes

Sur le plan relationnel, le schéma de latéralité joue un grand rôle dans la façon dont un enfant perçoit le monde est dont l’enfant est perçu par son entourage. Cela est vrai au niveau de ses perceptions, mais aussi de son affectivité, de ses centres d’intérêt.
Un schéma de latéralité atypique peut affecter la qualité relationnelle avec les adultes et les autres enfants, et avoir des conséquences en terme de confiance en soi et d’affirmation de soi.
Exploiter ce bilan, c’est recueillir des éléments permettant de discerner ce qui relève du trauma de ce qui relève d’une certaine façon d’être au monde.
C’est aussi informer l’enfant sur ses particularités (hypersensibilité, sensation de décalage, talents à développer) et le rassurer sur son avenir.
Dans le travail avec les adultes, il sert à leur donner des clés pour comprendre et travailler certains aspects complexes de leur enfance (en particulier en cas de HPI ou d’hypersensibilité)

« Je comprends pourquoi mon enfant a un indice de compréhension verbale élevé et une vitesse de traitement faible : du fait de son schéma complexe des informations transitent sans cesse d’un coté à l’autre de son cerveau, ce qui lui donne des capacités de créativité et de compréhension élevées mais ralenti sa pensée »

Psychomotricien(ne)

Ce sont les premiers professionnels a avoir montré un fort intérêt pour ce sujet lors de mes conférences. La théorie du schéma de latéralité confirme leur pratique, légitime certaines de leurs intuitions, et leur donne un outils simple pour comprendre leur patient.
Ces métiers les confrontent directement avec les éléments cliniques que décrit le schéma de latéralité.
La théorie de la latéralisation en trois étapes leur apporte des réponses quand aux âges clés de certains apprentissages et à certains mécanismes jusqu’ici mal compris.
La pratique des tests de latéralité est une évidence pour eux car ils les pratiquent souvent sur leurs jeunes patients. Reste que leur interprétation n’est pas allée si loin au cours de leurs études, et qu’ils trouvent là un outil complémentaire précieux.

 » Le schéma de latéralité est un outils qui rejoint des notions abordées lors de mes études, mais que j’avais du mal à mettre en œuvre concrètement. Ça me donne envie de m’y replonger et d’utiliser ces tests pour évaluer les bénéfices que mes jeunes patients pourraient en tirer.

Benoit, psychomotricien en institution, à la fin d’une conférence sur le schéma de latéralité

De nombreuses disciplines viennent au secours des enfants en difficulté ou atypiques.
La Kinésiologie Éducative et la Brain Gym ont été mes premières sources d’inspiration, sans lesquelles je pense que je n’aurais jamais compris l’importance de la latéralité dans les troubles d’apprentissage. L’analyse du schéma de latéralité ne fait que confirmer et préciser les intuitions géniales des précurseurs de ces techniques pour leur donner plus d’efficacité et un champ d’action plus large.
Aux Etats-Unis on trouve de la même façon l’approche Mind in Motion (l’Esprit en Mouvement)


La latérapédagogie, plus récente, est la discipline la plus proche de ce que je propose au travers du schéma de latéralité, et j’y ai retrouvé des notions fondamentales concernant la cohérence ou discordance entre l’œil directeur et la main dominante par exemple.

Le professionnels de la rééducation des réflexes archaïques (nommés aussi réflexes posturaux enfantins ou réflexes primitifs), reconnaitront dans le schéma de latéralité certains aspects de leur discipline. Leur pratique vise à reconnecter les zones du cerveaux qui auraient du s’organiser dans un ordre précis au cours des premiers mois et même les premières années de la vie.
En voici quelque-unes des pratiques sur lesquelles j’ai eu des retours d’expérience : méthode Padovan, méthode Maisonneuve, Méthode Tomatis, Approche neuro-développementale, Intégration Motrice Primordiale, Rythmic Movement Training (RMT)