Comorbidité

Pourquoi certaines personnes cumulent-elles les troubles d’apprentissages avec des troubles de l’attention ?

Comment se fait-il que la douance dans certains domaines s’accompagne de dyslexie, de dyspraxie, de troubles du langage ?

La théorie du schéma de latéralité, en explicitant le fonctionnement du cerveau, ouvre à la compréhension de ce que l’on appelle « comorbidité », ou avec plus de délicatesse « double exceptionnalité ».

L’énigme des troubles associés (« comorbidité » et « double exceptionnalité »)

Dyslexie veut dire « difficulté à lire correctement »
Mais le terme dyslexique ne désigne pas seulement une personne touchée par un trouble de la lecture.
Le plus souvent il est utilisé pour qualifier le fait d’être maladroit, en retard sur certains apprentissages, confus dans plusieurs domaines, voir même touché par des troubles de l’attention.
Il est parfois aussi élogieux lorsqu’il est associé à une créativité ou a des compétences hors norme (cf livre « le don de dyslexie » de Ron Davis)
En somme il apparait que la dyslexie pourrait être la partie visible d’un mode de fonctionnement particulier.

Décrypter ce don particulier, voilà ce que permet l’analyse du schéma de latéralité !

En effet chaque élément de latéralité porte en germe des forces et des faiblesses face aux apprentissages nouveaux.
Par exemple une dominance « oreille gauche et œil gauche » va causer des difficultés de mémoire visuelle et auditive

Certaines combinaisons sont plus problématiques que qu’autres.
Par exemple une dominance « main et jambe gauche, œil droit oreille gauche  » pose différents problèmes : écrire le français de la main gauche, faire coïncider l’œil et la main opposés pour écrire, entendre les mots d’une dictée de l’oreille gauche , attraper un ballon de la main gauche sous le contrôle de l’œil droit etc.

Enfin un schéma de latéralité faible, confus ou alterné est révélateur de certains manques lors de périodes sensibles du développement psychomoteur. Rien de surprenant alors que plusieurs difficultés se manifestent en même temps.
Par exemple un schéma complexe peut entrainer tout à la fois certaines difficultés propres associées à une pensée foisonnante et une tendance à des troubles de l’attention.

Attention ! Des difficultés de lecture sans corrélation avec d’autres troubles, non explicable par le schéma de latéralité indique très probablement une dyslexie purement visuelle (trouble de la perception visuelle ou troubles visuo-moteurs)
Le schéma de latéralité est donc précieux pour discriminer ce genre de problème.